jeudi 30 juillet 2020

Air2030 et le référendum aberrant

Comme expliqué dans l'article "en bref", le 27 septembre, il s'agit de voter sur l'acceptation (ou non) de laisser l'armée utiliser son argent, dans son budget, à la hauteur d'un plafond donné, pour renouveler les moyens de défense aérienne, à savoir : des avions et des plateformes sol-air.

En gros, c'est exactement comme si l'on devait voter pour donner le droit à l'office fédéral de l'informatique et de la télécommunication (OFIT) de renouveler des serveurs informatiques ou ses ordinateurs. Et ensuite, c'est comme si les opposant avançaient des arguments du genre :
  • Refusez, car c'est un chèque en blanc, ils n'ont même pas choisi si ils voulait du DELL, du HP ou du Lenovo ;
  • Refusez, car cela pourrait fonctionner avec des moyens moins chers, comme par exemple avec des ordinateurs portables d'écoliers ;
  • Refusez, car on pourrait louer des serveurs dans le cloud aux USA à la place.
Absurde non ?

Absurde, car non seulement, cela ne viendrait l'idée à personne de faire un référendum sur le renouvellement de moyens informatiques d'un département de la Confédération, mais surtout, parce qu'en analysant les arguments, on se rendrait immédiatement compte qu'ils sont débiles :
  • C'est normal dans un appel d'offre d'avoir plusieurs concurrents à évaluer avant de choisir ;
  • C'est normal d'avoir des ordinateurs puissants pour subvenir à des besoins productifs pour le pays, et de ne pas utiliser des ordinateurs basiques prévus pour l'instruction / l'éducation ;
  • C'est normal d'avoir des serveurs dans notre pays, car on ne veut pas que nos données de citoyens soient gérées par une autre nation, avec un droit différent, et surtout, cela ne reviendrait pas du tout moins cher, mais alors pas du tout.
Si le parallèle avec l'informatique ne vous parle pas, pensez machines à café, bureaux, ou véhicules officiels. Et imaginez l'absurdité de ces arguments, et de l'idée même d'un référendum pour valider leur renouvellement.